Mowgli, à la conquête de l'ouest: La Péninsule de Samana : Terre de tous les contrastes

La République Dominicaine fût l’escale inattendue, pas vraiment prévue au programme initial et qui nous a finalement enchanté... Fini les petites Antilles, certes belles et agréables, mais très occidentalisées.

En arrivant en Rep Dom, on plonge au coeur de l’Amérique latine!

Ah comme c’est bon.... cela nous rappelle énormément le Brésil, alors forcément cela nous a plu.

Tout y est, et toujours en contrastes.

La baie de Samana est belle, très belle, riche de diversité, variée, colorée, alternant des plages paradisiaques et des montagnes verdoyantes aux grottes et cascades.

Mais malheureusement souvent, la pollution ravage les paysages. Les emballages plastiques, petits contenants divers (bouteille à usage unique, mais aussi petites barquettes de plat à emporter) sont une véritable calamité. Balayés par les vents, transportés par les rivières, portés par le courant, tous ces bouts de plastiques finissent dans la mangroves, échoués sur les plages, ou tout simplement en mer.

Les gens sont adorables, accueillants, souriants. "Olà ! Que tal ?" à tous les coins de rue... et pourtant la Rep Dom est un pays d'inégalités où se côtoient très (très) riches et très pauvres : les barreaux sont donc de mise aux fenêtres des maisons et les gardes de sécurité sont armés. Drôle d'impression lorsqu'on en prend un en stop alors qu'il débauche de la Marina et qu'il monte dans la voiture avec son fusil à pompe... et un magnifique sourire, nous remerciant mille fois.

Nous croisons donc des infrastructures touristiques ultra-organisées - à notre goût aseptisées-, qui alternent avec une vie bouillonnante, authentique, faite de joie de vivre, de musique à fond, de bidouilles, de poulet frits et banane plantain. Nous passons donc de la Marina Puerto do Bahia ultra luxe, à un repas dans un "lolo" local, table en plastique et poisson grillé pour moins de 10 euros à nous 4.
Il y a un peu d’Asie aussi dans tout ça, le moyen de transport principal est la moto, de petite cylindrée, qui pétarade et fume, à deux, à trois ou quatre sur la selle, bouteilles de gaz et bagages compris, il n'y a plus de sens de circulation ni de priorité, tout est une question de dextérité et d'équilibre.

Le voyage devient donc dingue : tout prend une dimension nouvelle, on ne sait plus ou donner de la tête, on se dit, qu'on voudrait rester là 6 mois, pour se fondre dans cette vie de rencontres, de nonchalance, ou le bonheur se résume à une bière fraiche sur le Malécon au coucher du soleil en baragouinant espagnol.

Et si vous rajoutez à cela, le fait qu'on a fait de supers rencontres de bateaux copains, tous aussi sympas les uns que les autres, autant vous dire que l'on a pas vu passer ces quinze derniers jours....

Dur de résumer.

Il y a eu la farniente à la Marina de luxe avec les soirées sans fin à siffloter un petit rhum avec les copains, le billard et la piscine, l'escapade aux cascades del Limon, le carnaval de Santa Barbara, et l'escale de Luperon. Le toujours émouvant spectacle des baleines à la sortie de la baie de Samana, et le magnifique Parque Nacional de Los Haitisises qui mérite un post à lui tout seul.

A chaque fois :
Côté pile: c'est beau, sauvage, on est tout seul, il fait un temps superbe, etc.
Côté face: mince, un groupe de touristes en vedette rapide arrive sur notre plage déserte, la cascade est envahie de monde, quand on s'approche de la plage, il y a plein de déchets et de "mout-mouts" (moustiques microscopiques mais redoutables), tiens on se cogne 3 jours de pluie, etc.

...mais à chaque fois, il suffit de faire un pas de côté (oh une autre cascade plus loin), et hop, nous voilà à nouveau seuls, le soleil revient, une rencontre inattendue, bref.... vraiment les photos parlent d'elles même : "Viva Republica Dominica" !