dimanche 26 janvier 2020

Au théâtre ce soir ....

Au théâtre ce soir : «  La traversée de l’Atlantique en 17 jours »,
Pièce en deux actes. Adaptation de la Team Toupy. Metteur en scène Christophe. Décors: Dame Nature. 
Titre inspiré des lectures d’un Jules lisant un autre Jules en navigation... 



Le résumé : 

Partis de Santa Cruz de Tenerife le 28 décembre au matin, avec les « au revoir » des copains de pontons, Mowgli et son équipage gonflé à bloc ont tracé tout droit vers l’Ouest pour rejoindre les Antilles 17 jours plus tard. 


Dans un premier acte ou une météo idéale offre des conditions de rêve, la petite famille se régale d’un bateau bien réglé qui avance vite, d’une pêche fructueuse, de jeux interminables, de lectures passionnantes, de longues heures à écouter de la musique en regardant le coucher de soleil, d’un réveillon joyeux.


Pour mettre un peu d’action et tenir le fil romanesque de l’histoire, le deuxième acte est plus tonique: du vent, beaucoup de vent, une mer et des creux bien formés et un bateau qui roule dans tous les sens rendant le quotidien comique et sportif : coeurs sensibles, s’abstenir !!


Mais Mowgli continue à tracer sa route, inlassablement, heures après heures, les miles nautiques s’accumulent...et soudain, « Terre! », les côtes de la Martiniquais se dessinent au loin.


Le tableau final ne manque pas de charme, tous les ingrédients sont réunis : mouillage dans une belle eau transparente, plage et palmiers, au loin les montagnes verdoyantes, eau et air à 27°C.

L’avis de Voile Magazine

Ça penche ??? 

17 jours de mer pour parcourir les 2705 MN  d’une Transat sur la route nord : pari osé du Capitaine, la tendance étant plutôt à descendre plus au Sud pour attraper des Alizés plus établis. Mais pari réussi, car les conditions ont été excellentes sur les 2/3 du trajet (5 Beaufort établi portant) avec la Grand voile haute et le génois tangonné en ciseaux et des moyennes journalières entre 160 et 170 miles.
Pendant des jours, le pilote automatique en mode vent, nous n’avons pas touché une écoute ! Le vent a sacrement forci à partir du 11 ième jour, avec du 6 à 7 Beaufort, puis du 7 à 8. Mer croisée avec 3 trains de houles et des creux de 3 à 4 mètres. Les Gribs (fichiers météo captés par satellite) nous avaient prévenus, nous avons donc anticipé et réduit la toile pour continuer avec les voiles d’avant seulement, 1/2 Genois et trinquette. Forcément, la vitesse en a un peu pâti mais au moins, nous étions plus « conforts ». 


L’avant veille de l’arrivée, nous avons savouré le plaisir de re-hisser la GV, et c’est toutes voiles dehors (trinquette comprise) et a pleine vitesse que nous nous sommes engagés dans le Canal Sud de la Martinique, satisfaits de notre Mowgli. 


La critique gastronomique du Guide Michelin


Bien entendu, il ne s’agit pas de haute gastronomie : nous sommes en pleine mer, avec un bateau qui bouge sans cesse dans tous les sens. La cambuse, c’est MON domaine et je ne suis pas peu fière d’avoir servi 34 repas cuisinés et tous différents pendant cette navigation et d’avoir gardé jusqu’au bout  des fruits et légumes frais, le tout agrémenté de la pêche régulière (3 dorades coryphènes et 1 bonite). 

Précision: sur la fin, vu les conditions de navigation, nous nous sommes passés de poissons : dur de mettre la traîne, de remonter, de vider et préparer la prise avec ces conditions de mer.




 Parmi les plats les plus appréciés par l’équipage, on retiendra: les lasagnes de poissons frais, le tajine de poulet, les légumes coco, les gateaux au yaourts aux pépites de chocolat, et la dernière salade de fruits frais -mangue, orange, pomme, banane -  à deux jours de l’arrivée qui a eu un succès fou! 


Dorade Coriphène pêchée à la tombée de la nuit



L’avis du jury du Livre Inter : 

 
La lecture..... occupation favorite des  « Transatlanticien » que nous sommes. A bord de Mowgli, seule Clarisse fait de la résistance en ne voulant lire que des BD....Grrrr ! Jules lui a battu son record précédent avec ses 13 romans dont 3 Jules Vernes (soit 3217 pages) en 17 jours. L’équipage de Mowgli a décerné  pour cette navigation la prix au « Sans Dieu», histoire de piraterie à la Monte Cristo qui nous a emballé tous les 3. Belle expérience familiale que de lire les mêmes livres et de pouvoir commenter, comparer, apprécier ensemble.... Comme quoi, c’est chouette aussi les enfants qui grandissent !



C’est le p’tit déjeuner. Tiens, Jules lit !!!!!.

La revue de Psychologie: 


 
Beau fixe à bord, globalement. Carrément dingue de voir les enfants si cool, si adaptés, avec un naturel et une facilité presque troublante.!!.. en tout cas, nous sommes hyper fiers : ils ont été encore au top, avec une vrai complicité entre eux, des parties de lego endiablées sur la table du carré malgré le bateau qui roule ( merci l’anti- dérapant!!.). Quant aux parents que nous sommes, nous avons savouré de grands moments de contemplation, nous avons fait face à quelques nuits pénibles quand cela bouge tellement qu’on ne peut pas se caler dans un coin pour dormir, nous avons refait le monde dans le cockpit au lever du soleil, nous avons râlé 2-3 fois après les voiles qui claquaient ou d’un bol mal calé qui se renversait, mais nous nous sommes surtout dit à chaque instant, qu’on avait un top bateau, avec de top enfants et une top météo et qu’il n’ en fallait pas plus à notre bonheur! 


Le journal de Mickey: 

Les enfants ont adoré :
- la pêche
- les bons repas ( hi hi merci mes chéris !!! )
- l’heure autorisée de tablette chaque jour à 17h17 précise !!!.
- les quelques films dont certains regardés en famille quand tout est calme

Soiree cinéma á la belle étoile 


Ils ont détesté :
- les fausse alertes à la pêche, leurres arrachés ou poissons qui décrochent: quelle déception....
-les parents qui refusent le rab d'écran malgré les supplications et autres stratégies d'amadouement


Le bêtisier du bord confidentiel:

- le bilan de maintenance: 4 leurres de pêches arrachés, un bol cassé, une courroie d’alternateur d’arbre d’hélice précocement usée mais à part cela, un super bateau qui trace sa route, 

- la toute dernière salade de tomates agrémentée de feuilles de coriandre fraîche qui mal calée se renverse sur une vague déclenchant les hurlements de rage et de déception de la cuisinière, 

- une manœuvre complètement râté à 2h du matin quand Chris se met en tête d’installer le grand tangon et que tout part en cacahouète. Conclusion: 2h30 de maneoeuvre et les raleries du Capitaines qui maugréait sur la situation, qui n'a rien de catastrophique et ressort plutôt du comique dans la mesure ou au final, nous avons fini par simplement changer de bord le petit tangon déjà en place.

- l’histoire d’une vague plus forte que les autres qui passe par le hublot clandestinement ouvert de la cuisine, arrose la cuisinière et se déverse dans  la cocotte de ratatouille en train de mijoter : cette fois, cela tombait bien, je n’avais pas encore salé... Le résultat fut plus liquide que prévu, mais bon, mangeable  !!! 

- le look des filles du bord à l’arrivée, après 17 jours les cheveux en pétard, 

- le petit plus: histoire de nous rappeler qu'on n'a pas toujours navigué  vers les Antilles avec le confort et la sécurité du pilote auto, du GPS, du radar, et de la météo par satellite deux fois par jour, nous nous sommes re-regardés une nuit le film "1492" ... cela avait une saveur tout particulière.

Le titre de la conclusion est donc tout trouvé : celle d'un Christophe regardant un autre Christophe traverser l'Atlantique à la voile...!!!

Merci Capitaine !
Je savoure, vagues à perte de vue, et musique.

Poisson volant qui N’a pas atterri sur le bon « porte-poisson »


Les filets sont encore remplis de fruits



Terre, terre en vue ! 

mercredi 22 janvier 2020

Bien arrivés : bonne année !

Après une superbe Transatlantique en 17 jours, nous avons mis l’ancre dans une belle baie au Sud de la Martinique. Nous y avons retrouvé la douceur de vivre des Tropiques, les plages aux eaux claires et chaudes et surtout, nos très bons amis voyageurs Maloya quittés il y a 2 ans, sur les pontons de La Rochelle, nous partant vers le Nord, eux vers le Sud.

Depuis notre arrivée, comme tout bon voyageur qui se respecte, nous sommes donc dé-bor-dés !!!
Si si, je vous assure, les journées passent à une vitesse folle...

La preuve, nous ne vous avions jusque là même pas souhaité les voeux !

C’est chose faite maintenant avant le prochain article sur notre belle Transat et notre escale martiniquaise.

Bonne année à tous !